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Lorsque mes toiles trouvent refuge à Wormhout

Quand deux de mes toiles prennent racine à Wormhout


Aujourd’hui, quelque chose d’inattendu et de profondément intime s’est produit : deux de mes toiles ont quitté le silence feutré de mon atelier pour rejoindre les murs de l’hôtel de ville de Wormhout.

Ce geste, que je mûris depuis plusieurs mois, n’est pas seulement un don. C’est un passage, une transmission, une manière d’ancrer un fragment de mon univers dans la ville où je vis, où j’écoute, où je peins.

Yilin Laroye et Le maire de Wormhout


Offrir une œuvre, c’est laisser partir un morceau de soi. Chaque toile, avant de rencontrer le regard des autres, vit longtemps dans l’ombre de l’atelier. Elle respire au rythme des pigments, des hésitations, des reprises, des élans soudains. Elle porte les traces de mes influences chinoises, des paysages intérieurs qui m'accompagnent depuis l’enfance, mais aussi la douceur, la lumière et la simplicité du territoire flamand qui m’entoure aujourd’hui.

Wormhout, avec ses ruelles calmes, ses paysages ouverts, ses saisons si lisibles, a peu à peu modelé ma façon de peindre.

Il y a ici une manière particulière de ressentir le temps, la lumière, les couleurs. Peut-être est-ce cela que mes œuvres cherchent à traduire : cette lente respiration du quotidien, cette poésie discrète que l’on ne voit qu’en prenant le temps de regarder autrement.

Le vernissage de ce midi avait quelque chose de suspendu.


Yilin Laroye artiste peintre


Les conversations, les regards posés sur les tableaux, les questions murmurées… Il y avait une douceur dans l’air, un respect silencieux que l’on ne commande pas. Je me suis tenue un instant en retrait, observant les visiteurs découvrir les œuvres, les approcher, s’arrêter.

C’est un moment que je ne pourrai jamais vraiment décrire : voir mes toiles vivre par elles-mêmes, indépendantes de ma main, de mon souffle, de ma pensée.

Je remercie la municipalité pour son accueil, sa confiance et son ouverture à l’art contemporain. Contribuer au patrimoine culturel de Wormhout est pour moi un privilège, mais aussi une responsabilité. L’art, je le crois profondément, n’est pas un luxe : il est une nécessité discrète, une façon de rappeler que même dans les lieux du quotidien, une touche de poésie peut transformer une journée, un couloir, un regard.

Oeuvre de LAROYE Yilin


J’espère que les habitants verront dans ces deux tableaux plus qu’une simple décoration : peut-être une pause, un refuge, une invitation à imaginer, à rêver, à ressentir.

Chaque fois qu’une personne s’arrêtera devant eux, même quelques secondes, mes œuvres continueront de vivre, de se renouveler, de trouver un sens nouveau.

L’art n’appartient jamais seulement à celui qui le crée.

Il circule.

Il se dépose.

Il se partage.

Oeuvre bleu de l'artiste peintre Yilin LAROYE


Ce don est ma manière de remercier cette ville qui m’a accueillie, soutenue, inspirée. Une manière d’offrir à Wormhout un peu de la lumière qui m’accompagne lorsque je peins.

Aujourd’hui, mes toiles ont trouvé leur place.

Et peut-être que, quelque part dans la ville, quelqu’un y trouvera un éclat de beauté dont il avait besoin sans le savoir.


Photo de groupe avec le maire et les élus de Wormhout


De Tianjin, en Chine, à Wormhout : on vous raconte le voyage artistique de Yilin Laroye "Article"